Crique Portal 1/2
Nous avons une tournée de vérification à faire sur la rive droite de cette belle crique Portal. Nous partons tôt le matin. La navigation devrait être longue et assez difficile car le niveau des eaux est élevé (nous sommes en saison humide) et il y a beaucoup de troncs en travers du lit de la crique.
Avec l'intense saison humide que nous subissons, il n'y a pas que l'eau de la crique qui est haute. Les passages boueux, nombreux sur la piste de Paul isnard, deviennent très difficiles à franchir par endroit.
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Nous avons la bonne surprise de rencontrer un véhicule qui fait le ravitaillement des sites illégaux d'orpaillage. Nous faisons décharger le véhicule par les trois clandestins encore présents (le chauffeur a fuit dans la forêt) et nous contactons les gendarmes avec notre téléphone satellite. Il y a plusieurs récipients d'essence (pour environ 200 litres) et du ravitaillement divers bien emballé.
Le véhicule est en panne. Heureusement car nous sommes obligés de quitter les lieux avant l'arrivée des gendarmes qui ne peuvent pas mettre moins d'une heure et demie pour arriver ici.
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Nous voici à pied d'œuvre. Nous mettons notre canoë à l'eau et prenons le matériel strictement nécessaire, soigneusement contenu dans une touque.
Thierry va rejoindre le site du carbet du soir par la piste, avec notre équipement pour la soirée et la nuit.-
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Nous sommes immédiatement dans le bain (je sais, elle est facile, celle là !). Avec les hautes eaux, il y a de nombreux obstacles que nous serons obligés de franchir par dessus. Donc, à l'eau canard !!!-
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Nous découvrons de merveilleux sites, avec la lumière si particulière du sous bois guyanais.-
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En plus d'être obligés de nous mettre à l'eau, il faut aussi écoper. Mais quel plaisir que d'évoluer dans un milieu si beau, si calme et si isolé !
Nous voilà déjà à mi parcours. Thierry nous attend avec le ravitaillement. Nous allons prendre quelques minutes de repos bien méritées. Il faut dire que nous ne sommes pas des professionnels de l'eau, loin de là.
Pascal vient souvent ici avec son fils pendant les week-end. Il est un peu chez lui. Il a donc modestement baptisé ce saut de son nom. Mais ce n'est évidemment pas le nom officiel... du moins pas encore.
Quant à l'appellation "du major", elle est due au fait que nous portons des galons dans le cadre de nos missions de surveillance et que lui porte des galons de major. Nous portons les galons, mais nous n'avons pas les appellations militaires.-
Et nous reprenons notre descente, toujours aussi acrobatique. Il y a de nombreux chablis (arbres morts et tombés naturellement : vent, inondation, orage, ...) tout au long de notre périple.-
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Ici, c'est une piste de débardage (pour sortir les bois abattus par les bucherons) qui arrive un peu trop près de la rive de la crique.
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L'après-midi est bien avancé. Nous arrivons au terme de notre navigation.
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Pascal pose quelques lignes à aïmara, poisson carnivore particulièrement vorace. Remarquez la délicatesse de cette pêche (tailles de l'hameçon et de l'appât). Nous repasserons demain matin pour voir si ils ont mordu.
Il nous reste une petite heure pour préparer notre campement et notre soirée. La nuit tombe tôt ici : 19 h au plus tard. Et en forêt il fait sombre de bonne heure. La suite dans le prochain article.