La mort du gonfolo rose

Le gonfolo rose est un des beaux arbres de Guyane.

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Après plus de deux heures sur une piste en latérite, soit à plus de 70 km de la RN1, nous arrivons à l'exploitation forestière.

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Nous sommes au cœur de la forêt amazonienne de Guyane et le bûcheron est à l'œuvre, cette bille en témoigne.

De belles pièces sont à terre. Nous sommes en forêt dite primaire. C'est à dire que nous pensons que personne n'a jamais pratiqué d'exploitation forestière à cet endroit.
En réalité nous n'en savons rien car des études récentes semblent montrer que les amérindiens sont passés un peu partout en Guyane. Pourquoi pas ici ?

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En attendant, forêt primaire ou pas, les pièces sont belles !

Les autres forêts sont appelées secondaires.

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L'Exécuteur des hautes œuvres (c'est ainsi qu'on appelait le bourreau dans un passé pas si lointain) est à l'œuvre.

Il commence par s'attaquer aux contreforts du côté où il souhaite faire tomber l'arbre.
Nous ne sommes pas en forêt tempérée. Ce n'est pas parce que le bûcheron veut faire tomber l'arbre dans une direction que celui-ci va obéir : il y a trop d'impondérables entre les tensions internes et l'environnement extérieur.

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C'est pourquoi un (ou plusieurs) layon sont pratiqués pour permettre une fuite sans encombre en cas de mauvaise surprise.

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-Remarquez la taille du guide de la chaîne...

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C'est maintenant l'hallali. L'entaille horizontale est commencée. C'est le début de la fin....

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Tranquillement, le bûcheron s'éloigne de sa victime qui commence sa descente finale.

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Le gonfolo termine sa chute pendant que le bûcheron surveille au dessus que la chute n'a pas arrachée de grosses branches qui pourrait le blesser en arrivant au sol.

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Et voilà, c'est fini. L'abattage proprement dit a demandé un petit quart d'heure de travail.
Il va maintenant falloir ébrancher l'arbre, amener la bille sur la place de dépôt (le débardage, qui se fait de plus en plus avec des engins pneumatiques), puis la transporter en scierie.