Bésil : Alcantara 1
Aujourd'hui nous partons en excursion à Alcantara. Toute la journée je chantonnerai la chanson d'Alain Barrière : "Pour tes beaux yeux, pour tes doux yeux, je reviendrai ma mie, je reviendrai, je reviendrai d'Alacantara"...
Le voyage dure près de deux heures en trimaran (beaucoup plus par la route) pour traverser le fleuve qui sépare les deux villes. Nous croisons ce voilier à la voilure traditionnelle.
Nous sommes dépaysés dès les premiers pas.
C'est un autre environnement, rien à voir avec Sao Luis.
Il n'y a que très peu de véhicules.
Les pavés sont originaux et toujours bien entretenus...
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Nous sommes à la veille de la plus grande fête de la ville : la fête de l'esprit sain.
Il y a de nombreux moto-taxis.
C'est très pratique. On vous fournit le casque et c'est parti !
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Il y en a d'autres plus surprenants. Ces vieux Toyota ont été aménagés et ils sont très efficaces sur les mauvaises routes de la ville.
Essayez d'imaginer ça en Europe !!! Et le principe de précaution ? Vous savez ce truc qui vous rend la vie impossible en métropole, qui permet de vous racketter sur tout et sur rien mais toujours pour votre sécurité et que nous appréhendons déjà de retrouver à notre retour... dans deux ans et demi. Mais je m'égare : nous sommes toujours en Amérique du Sud.
Un roi du Portugal dont j'ai oublié le nom devait venir à Alcantara (il y a fort longtemps). Les nobles du pays ont rivalisé d'imagination et de dépenses faramineuses pour avoir l'honneur d'héberger leur souverain. Hélas, ce souverain inconscient a changé d'avis et les riches ont arrêté leurs dépenses devenues inutiles, ce qui vaut à Alcantara d'avoir des maisons inachevées un peu partout.
Une autre anecdote : les pierres du contour des fenêtres ont été amenées d'Europe par les bateaux négriers qui n'étaient pas assez chargés à leur retour et qui risquaient de sombrer par forte mer.
C'était le principe du voyage triangulaire :
1) ils allaient d'Europe en Afrique à vide (ou presque) pour acheter les esclaves en Afrique. Ils lestaient les navires avec ces pierres.
2) ils embarquaient les esclaves pour l'Amérique du Sud. Ca ne surchargeait pas vraiment les navires
3) retour en Europe chargés des richesses locales : récoltes, or, trèsors "confisqués", ...
Certaines maisons sont splendides. La ville a eu un passé très riche.
Maintenant, ce n'est plus qu'une bourgade sans importance, mal désservie par une très mauvaise route.
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Ici vous voyez la constitution des murs des maisons de pauvres.
Nous avons des constructions de ce genre en métropole.
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Là, c'est un hôtel original. Ils ont fait des chambres dans les arbres.
Je ne suis pas certain que notre fameux principe de précaution autoriserait la chose dans les mêmes conditions...
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Après un repas bien sympa dans un joli cadre...
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... nous retournons en ville pour terminer quelques visites et reprendre le bateau.
Nous verrons l'ensemble des moyens de locomotion du pays.
Les deux sortes de taxis...
et de nouveau le catamaran qui nous fera débarquer de nuit à Sao Luis.