Les paysages du fleuve
C'est la première fois depuis mon arrivée en Guyane que je peux admirer un paysage montagneux.
J'ai même eu l'impression, un instant, de voir les montagnes du bas vivarais depuis le Rhône, lorsqu'on arrive vers Viviers, un jour d'automne...
Si, si, les ardéchois ! En plus, avec le temps couvert, on avait à peine chaud.
Les villages se ressemblent bien tous un peu. Mais ils dégagent un charme attachant.
Nous allons maintenant voir la fabrication du kwak (prononcez couac).
Le kwak est fait avec la racine de manioc. C'est l'aliment de base des gens du fleuve, bushe nengués comme amérindiens.
Le manioc est naturellement toxique. Pour le rendre comestible, il faut en extraire le jus.
Pour ce faire, on râpe le manioc et on le presse.
Jusqu'à présent, ils utilisaient une couleuvre, long tube tressé que l'on remplissait de grain de manioc et que l'on étirait le plus possible, ce qui avait pour effet de compresser le manioc.
Maintenant, on utilise cette presse.
On met le manioc dans le récipient, on met un couvercle dessus et avec un petit cric hydraulique à main on presse le tout.
-
-
-
-
Et voilà ce que l'on obtient.
-
-
-
-
-
-
-
-
Le manioc obtenu est ensuite cuit. La préparation du kwak est un travail collectif.
Le kwak se mange un peu comme notre semoule (en taboulet, avec des viandes en sauce, ...)
C'est avec lui que la cassave est fabriquée. La cassave remplace le pain. Elle prend le goût de la sauce qui l'accompagne.
Mais il est temps de reprendre notre navigation en direction de St Laurent.